Il n’est pas toujours facile de repérer un enfant qui est victime d’inceste. En effet, certains symptômes peuvent être subtils et c’est pourquoi il est important de bien les connaître afin d’être en mesure de les reconnaître s’il y a lieu et de prendre les mesures nécessaires pour protéger son enfant et l’aider à s’en sortir.

Les craintes de l’enfant

Tout d’abord, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il est rare qu’un enfant victime d’inceste prenne les devants et dénonce son agresseur, et ce, pour plusieurs raisons.

D’abord, il peut craindre les représailles, surtout si son agresseur l’a menacé de poursuivre les attouchements ou les sévices s’il le dénonçait. Ensuite, il éprouve peut-être de la honte d’en parler, ne comprenant pas l’ampleur et les conséquences des gestes dont il est victime. En dernier lieu, il craint peut-être de causer de la chicane dans la famille ou encore même d’être réprimandé et que la faute lui soit imputée.

L’importance d’en parler avec l’enfant

C’est pourquoi il faut prendre le temps de parler du phénomène de l’inceste avec son enfant, lui expliquer en quoi cela consiste et ce qu’il implique et surtout, lui faire comprendre que si jamais il est victime d’attouchements sexuels de la part des membres de sa famille (père, oncles, tantes, cousins, cousines, grands-parents, etc.), il importe qu’il les dénonce. En ce sens, l’éducation et le lien de confiance qui existe entre les parents et l’enfant jouent un grand rôle sur la capacité et la facilité de l’enfant à dénoncer ou non un agresseur s’il est victime d’inceste.

Changement de comportement et symptômes

Voici quelques symptômes qui peuvent indiquer que votre enfant est victime d’inceste :

Un changement brusque de comportement : si vous remarquez un changement inhabituel d’attitude ou de comportement chez votre enfant, cela peut être un signe qu’il se passe quelque chose d’anormal. Par exemple, s’il manifeste un soudain sentiment de méfiance (ou de confiance) envers autrui (il fait preuve d’une méfiance plus prononcée à l’égard des gens ou encore, à l’inverse, il manifeste le désir de toujours vouloir être avec un membre de votre famille), s’il adopte une attitude de repli sur lui-même (il veut toujours s’isoler alors qu’auparavant, il n’y avait pas plus sociable que lui) ou, au contraire, s’il souffre d’hyperactivité ou fait preuve d’une trop grande exubérance, cela peut être signe qu’il en est victime.

Comportement de mise en danger

Un enfant victime d’inceste peut aussi refuser de s’adonner à des activités qu’il avait l’habitude de faire, telles que voir certains amis, manger, dormir, etc. Également, un enfant victime d’inceste peut avoir tendance à fuir le foyer et à s’absenter de l’école, signes manifestes que quelque chose ne tourne pas rond.

Il peut aussi avoir d’autres comportements suspects, tels que la peur de dormir seul ou la lumière éteinte le soir, manifester un intérêt soudain pour les parties génitales des gens ou encore adopter un comportement sexuel anormal pour son âge.

Tous ces symptômes sont des indices qu’il ne faut pas prendre à la légère et en cas de doute que votre enfant est victime d’inceste, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé ou un psychologue.