Le rôle des proches dans le processus de thérapie

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Voir un proche souffrir et s’enliser dans une dépendance peut être une expérience dévastatrice. Lorsque cette personne se décide enfin à arrêter de consommer en suivant une thérapie, il s’agit d’un grand soulagement. Mais cela ne signifie pas que la bataille est terminée. La démarche de rétablissement vers le mieux-être peut être exigeante et vous devez comprendre votre rôle à jouer.

S’aider soi-même, avant tout

Vous voulez aider votre proche à s’en sortir et cela demande beaucoup d’énergie. De plus, la peur de voir l’autre retomber dans ses habitudes vous inquiète. Accompagner un proche dans les étapes de sa thérapie signifie aussi supporter les retours en arrière. En effet, les rechutes peuvent faire partie du parcours. Être proche aidant peut être stressant et causer des problèmes de santé liés à l’angoisse et l’anxiété. Il ne faut donc pas se laisser traîner vers le bas, et prendre le temps de s’occuper aussi de soi. Il faut apprendre s’aider pour aider l’autre!

Offrez votre support tout au long du traitement

Faites comprendre à la personne qui suit une thérapie que vous encouragez cette décision et que c'est ce qu’il a de mieux à faire. Réfrénez le sentiment de culpabilité ou d'embarras en montrant que vous êtes fier d'elle pour avoir pris la décision de se faire aider. Soyez compréhensif et à l’écoute.

La bonne attitude à adopter :

  • Comprenez que c’est la personne dépendante qui doit travailler sur elle-même et se remettre debout.
  • Parlez à votre proche de la liberté qui l’attend avec sa future nouvelle vie une fois sevré.
  • Encouragez la personne que vous accompagnez à bien s’alimenter et à s’hydrater.
  • Aider l’être aimé à se distraire en faisant des activités qu’il aime.
  • Garder les personnes toxiques à distance, que ce soit un ami ou un membre de la famille.
  • Soyez patient. Le processus de thérapie est intense, physiquement et mentalement.

Les erreurs à éviter :

  • Argumenter indéfiniment sur les problèmes créés par la dépendance. Cela ne fera qu’engendrer un sentiment de culpabilité chez la personne en thérapie.
  • Traiter la personne en malade. Certes, les dépendances sont des maladies, mais adopter une telle attitude n’aidera en rien.
  • Se liguer avec le soignant contre le malade. Il s’agit de guérir, pas de condamner.
  • Jouer les sauveurs. Soyez plutôt vous-même.
  • Proférer des menaces ou faire du chantage.

Préparez-vous à accepter la personne à jeun

Le meilleur moyen d’aider votre proche à organiser sa nouvelle vie, c’est de vous préparer vous-même à l’accepter sans alcool ou drogue. Quand bien même on a longtemps attendu ce moment, on peut ne pas être prêt à retrouver la personne qui se cachait derrière sa dépendance.

Continuez de soutenir votre proche suite au traitement

La période suivant le traitement est une époque délicate, car elle doit piloter à présent sa vie sans l'aide quotidienne de médecins et de thérapeutes qui l'entouraient durant son traitement. La famille et les amis doivent donc procurer un environnement stable pour empêcher toute rechute. Pour l’entourage, qui a tout misé sur la cure, les difficultés ne sont pas terminées. Une période d’adaptation sera nécessaire afin de négocier un nouvel équilibre et un nouveau partage des rôles au sein de la famille.

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