On pense souvent, à tort, que lorsque l’on consomme de l’alcool de façon abusive, cela n’a aucun effet sur notre santé physique et mentale. L’alcool a pourtant des conséquences quasiment aussi dramatiques que les drogues sur les capacités cognitives à long terme. Petit tour d’horizon des principaux troubles cognitifs que l’abus d’alcool peut occasionner.

La diminution des facultés de la mémoire

Parmi les conséquences les plus graves qu’une consommation excessive et répétée d’alcool peut occasionner sur le cerveau, on retrouve une diminution des capacités mnésiques. Plus précisément, il s’agit de la mémoire épisodique, soit celle qui contient le contexte des événements, comme la date et les sentiments rattachés.

Une personne avec un problème d’alcoolisme chronique peut par exemple en venir à oublier avec le temps certains événements marquants de sa vie qui ont contribué à bâtir son histoire personnelle. Initialement, il s’agit plutôt d’oublis répétés aléatoires dans un horizon rapproché. Cependant, à plus long terme, si les habitudes ne sont pas modifiées, on risque d’oublier progressivement une partie de son identité en affectant de plus en plus les régions du cerveau responsables de la mémoire. Les études réalisées sur le sujet ont démontré que les personnes en situation d’alcoolisme avaient beaucoup plus de difficulté à mémoriser des mots présentés lors d’un test d’une minute comparé à celles qui ne buvaient pas ou avaient cessé de le faire.

De plus, selon Éduc'alcool, on remarque que la consommation abusive d’alcool chez les adolescents a des conséquences encore plus négatives que chez les adultes, notamment au niveau de la mémoire et de la plasticité du cerveau. Certaines régions du cerveau deviennent plus affectées, ce qui augmente le risque d’impacter le développement général de l’adolescent. Que l’on soit plus jeune ou plus âgé, l’abus d’alcool sera un facteur important dans l’apparition de troubles cognitifs.

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L’accélération du déclin intellectuel

Avec le temps, les facultés cognitives d’une personne qui consomme trop peuvent diminuer. Le cerveau sera généralement plus lent dans son délai de traitement et de réflexion. En effet, des études ont démontré qu’une consommation régulière et excessive d’alcool à l’âge adulte accélère le déclin intellectuel en vieillissant, c’est-à-dire la faculté à se souvenir des éléments et à raisonner intelligemment. La vivacité et la rapidité de l’esprit s’en retrouve affectées, et ce, d’une façon prématurée.

Les hommes qui consomment plus de trois verres d’alcool par jour seraient particulièrement enclins à souffrir de déclin intellectuel accéléré. Pour les femmes, il s’agit plutôt de deux verres par jour. Il est donc important de se questionner sur notre rapport à l’alcool et si notre consommation est problématique.

La démence alcoolique

Une consommation excessive d’alcool au quotidien et pendant une longue période peut également entraîner d’autres troubles cognitifs importants, tels que la démence alcoolique.

Qu’est ce qu’un démence alcoolique?

La démence alcoolique (appelé syndrome de Wernicke-Korsakoff) est un trouble cognitif qui affecte différentes régions du cerveau. Elle est causée lorsque le cerveau n’obtient pas suffisamment les vitamines nécessaires.

Selon une étude publiée par Éduc'alcool, on observe chez les alcooliques de longue date l’endommagement de la substance blanche du cerveau liée aux régions cérébrales qui touchent la mémoire et la coordination des deux hémisphères du cerveau.

Quels sont les symptômes de la démence alcoolique?

Les symptômes de la démence alcoolique sont la confusion généralisée, une diminution de la concentration et la perte de contact avec la réalité. Il est nécessaire d'être pris en charge, puisqu’on est placé dans une situation de vulnérabilité.

En effet, un individu en situation l’alcoolisme chronique peut en venir à perdre la notion du temps, de l’espace et à devenir totalement confus lorsqu’on communique avec lui. Il devient nécessaire de cesser la consommation d’alcool si on souhaite l’arrêt des symptômes.

Réduction de la taille du cerveau

L’alcool entraîne une perte des capacités cognitives, puisqu’il a pour effet de ralentir la communication entre les neurones du cerveau et même, dans certains cas, de faire disparaître complètement certaines cellules. À terme, cela entraîne une réduction du tissu cérébral, donc de la grosseur du cerveau.

Les personnes qui consomment six verres ou plus par jour peuvent voir la taille de leur cerveau réduire de 10 ou 15 % après 10 ans. C’est donc dire à quel point l’alcool a des effets mesurables et nocifs sur le cerveau et sur les capacités cognitives.

Si vous ressentez les effets négatifs de l’alcool dans votre vie, il n’est jamais trop tard (ni trop tôt) pour entamer un processus de guérison. Chez Maison L’Épervier, nous avons les outils et les ressources nécessaires pour vous aider.

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